Patrick Moll Photographies

La semaine dernière, j'ai shooté avec grand plaisir la reprise d'une chorégraphie de Brigitte Fischer au théâtre Jules-Julien : Petites histoires douces et cruelles. Honnêtement pas avec la même réussite que son dernier spectacle Respire, à cause d'une lumière difficile et d'une position non idéale au pied du plateau. Quelques belles photos quand même, dont je propose (provisoirement) sur le site une large sélection avant réduction aux meilleures d'entre elles.

Ont servi deux boîtiers Alpha 700 et un Minolta D5D, les Zeiss 135/1.8 et 85/1.4 et les Sony 35/1.4 et 50/1.4. J'avais pris le Sony 70-200/2.8 SSM mais la lumière était trop basse pour shooter de la danse à f/2.8 : les vitesse d'obturation n'auraient pas permis de figer les mouvements. Les trois boîtiers étaient sur 800 ISO et les optiques à f/2.

La galerie est en ligne.

Je continue lentement mais (j'espère) sûrement la mise à jour des galeries théâtre antérieures à la création du site. Les outils de développement dont je dispose aujourd'hui rendent nécessaire un réexamen de la totalité des images. Je conserve en général le cadrage et le choix des photos, mais tout ce qui est travail sur les couleurs, l'exposition et le traitement du bruit est entièrement refait. C'est pour cette raison que ces intégrations se font si lentement.

Aujourd'hui j'ai donc redéveloppé les photos d'un filage du "sexe de la femme comme champ de bataille", excellente (et très douloureuse) pièce du dramaturge roumain Matei Visniec, que j'avais vraiment beaucoup appréciée lors de sa création en décembre 2006. La performance des deux comédiennes était remarquable, et une fois encore j'ai pris grand plaisir à revoir ces images. La galerie est en ligne.

La construction de ce site et l'alimentation de ce blog demandent à eux seuls un temps considérable dont je ne dispose hélas pas. C'est donc très lentement qu'ils progressent. Rien que pour mettre à jour les galeries de théâtre, il me faudrait plusieurs dizaines d'heures : j'ai plus de 40 spectacles dont les photos ne sont pas encore en ligne. Privilégiant évidemment les plus récents, les spectacles de 2004-2007 sont en rade

Ce soir, j'ai pris mon courage et mon sommeil à deux mains et j'ai redéveloppé les photos de la dernière reprise du Dog's Opera de Didier Carette. Ça m'a fait bien plaisir de revoir ces images. La galerie est désormais en ligne. Une de plus en moins, comme dirait Richard Desjardins...

Les spectacles d'Eric Sanjou sont un bonheur pour les photographes. Ses mises en scènes baroques, souvent très colorées avec des acteurs au jeu très expressif offrent une matière exceptionnelle pour faire de beaux clichés. On n'en dira hélas pas autant de ses éclairages globalement faibles, très contrastés avec des spots directionnels violents qui explosent les capacités dynamiques des capteurs de nos boîtiers actuels. Les automatismes sont de ce fait interdits (mode manuel et mesure spot obligatoires) et les objectifs très lumineux impératifs pour réussir plus qu'une poignée de clichés.

J'y suis donc allé avec mes armes de guerre habituelles : deux boîtiers Alpha 700 plus un Minolta D5D, les Zeiss 135/1.8 et 85/1.4 et le Sony 35/1.4 (plus un 50/1.4 et un 200/2.8 en réserve, mais que je n'ai finalement pas sortis). A coté de cette artillerie lourde (et bruyante), mes deux bridges FZ50 et G9 pour les moments silencieux.

Au final, un nombre record de 750 photos qui s'explique par la durée du spectacle : 4h ! Je suis globalement satisfait du résultat, même si je regrette d'avoir dû shooter du balcon plutôt que de l'orchestre, ce qui donne des images en plongée pas forcément idéales. La galerie est en ligne...

Les délais de bouclage des mensuels d'information culturelle sont tels que nous avons dû programmer début décembre le shooting d'une répétition très préliminaire du nouveau spectacle de Denis Rey afin de disposer de photos pour parution en janvier, le spectacle ne commençant que ce mardi 29 !

Ce fut un plaisir pour moi de photographier Denis, tous les deux seuls sur le plateau du Grenier malgré des lumières réglées à l'arrache, sans technicien. Il fait partie de ces comédiens exceptionnels pour lesquels on se lèverait à 3h du matin s'ils en avaient besoin (et ce d'autant plus facilement que je suis rarement couché à cette heure-là ).

Il s'agissait donc de faire quelques plans en pied pour l'affiche et une poignée de plans américains et gros plans pour la presse. Au final, c'est plus de 500 clichés que j'ai pris ce soir-là, avec 3 boîtiers reflex, les Zeiss 135/1.8 et 85/1.4 et le Sony 35/1.4. Vive la photo numérique qui permet de ne pas hésiter à mitrailler, et ce sans autre coût supplémentaire que quelques heures à développer la série sur Lightroom.

Afin de ne pas dévoiler l'affiche avant qu'elle ne soit placardée, je ne mets en ligne la galerie qu'aujourd'hui.

Ce fleuron des objectifs de la gamme Pro de Minolta/Sony, je ne pensais pas avoir la chance de l'avoir entre les mains un jour. Son prix exorbitant (2500€) et son caractère non essentiel pour mon usage photographique éloignaient la possibilité qu'il finisse un jour sur mes étagères. Et puis...

Et puis... l'Alpha 700 est arrivé, avec une gestion du bruit en hautes sensibilités qui permet d'envisager sereinement les 1600 ISO, et donc d'utiliser des objectifs ouvrant à "seulement" f/2.8 au lieu des f/1.4 à f/2 que les conditions de lumière au théâtre rendent pratiquement indispensables à 800 ISO (limite raisonnable des précédents reflex numériques Minolta et Sony).

Et puis... coup de tonnerre à Photo Saint Charles : ce 70-200/2.8 passe brutalement à 1860€, mettant ainsi un pied hors de la zone du déraisonnable.

Nous étions alors mi-novembre. J'ai pris plusieurs longues fractions de secondes pour peser le pour et le contre, et j'ai appelé l'ami Briard pour commander la merveille. Le moins que l'on puisse dire est qu'elle s'est faite attendre, la dite merveille, mais elle est enfin là, arrivée ce matin par transport express !

Premières impressions époustouflantes : la motorisation supersonique SSM d'abord, à laquelle nous ne sommes pas habitués chez Minolta/Sony et qui procure un silence de fonctionnement qui fait presque s'inquiéter tant on a l'habitude de l'AF rapide mais brutal de l'Alpha 700. Ensuite la précision des mises au point : sur une cinquantaine de photos test sur feuillages et mur de briques, aucune MAP ratée, et idem en photos d'intérieur ! Pour ce qui est du piqué, il semble excellent et conforme au dernier test de Réponses Photo : au taquet dès f/2.8 entre 70 et 135mm, avec une très légère baisse de régime à pleine ouverture en fin de range. Je m'en régale d'avance.

Premier test à balles réelles ce dimanche au Grenier Théâtre pour un shooting destiné à préparer les affiches et illustrations presse du prochain spectacle de Francis Azéma : Andromaque. A suivre donc...

Un an après la création de sa vision très personnelle d'Electre à la Cave Poésie, Claude Bardouil a remis l'ouvrage en chantier en vue de sa reprise au TNT. Il en a donné une version plus épurée, débarrassée de l'excès d'hystérie qui finissait par être gênante dans le dispositif scénique particulier de la CavePo où les spectateurs étaient assis en cercle autour - et très près - des acteurs. J'ai nettement préféré cette version classiquement frontale, le trio de comédiens devenant enfin à la fois émouvants et crédibles.

A le demande de Claude j'ai fait quelques photos, d'une part avec deux Alpha 700, équipés du Zeiss 135/1.8 et du Minolta 28-70/2.8 G, que je faisais claquer dans les moments bruyants, d'autre part le FZ50 pour les moments plus silencieux. La lumière n'était pas facile, mais j'ai quand même ramené de quoi faire une galerie sympathique.