Patrick Moll Photographies

On ne peut pas dire que Labiche soit ma tasse de thé au théâtre, mais retrouver la troupe des Vagabonds de Francis Azéma dans une pièce moins dramatique que celles de Duras, Lagarce ou Fosse relève de la confiserie de fin d'année, qu'il faut déguster avec plaisir mais dont il ne faut pas abuser.

En plus de certains de ses comédiens fétiches, Francis a enrôlé avec bonheur Pierre Matras (du Grenier de Toulouse), Cécile Carles et la jeune Pauline Le Coq.

Ce n'est pas simple de mettre en scène Labiche, pas plus que Feydeau. Il faut du rythme, une extrême précision de jeu et savoir rester en-deçà d'une vulgarité qui menace en permanence ce genre de pièces. Avec de tels comédiens et un metteur en scène dont la finesse n'est plus à démontrer, les pires écueils sont évités. Au final, c'est avec un spectacle vif et joyeux où les comédiens se régalent visiblement que se terminera l'année au Pavé.

J'ai eu le plaisir de shooter le premier filage complet. Une fois n'est pas coutume, la lumière était assez abondante, ce qui sied à ce genre de pièces.

C'était un sacré pari de la part de Francis Azéma et Sylvie Maury de proposer un texte de Jon Fosse à des jeunes comédiens du conservatoire. "Violet" est une pièce qui n'a jamais été jouée en France, dans laquelle on retrouve la spécificité de l'écriture de l'auteur norvégien qui affectionne les non-dits ou les situations imprécises, laissant l'imaginaire du spectateur remplir blancs et points de suspension (même si Violet est à cet égard moins caricatural qu'Hiver).

Les jeunes comédiens se sont emparés de ce texte de manière très convaincante, dans un décor qui ne pouvait être autre que sombre et minimaliste. Pari gagné donc, et c'est avec plaisir qu'on retrouvera la pièce au début de l'année prochaine, lors de la création des deux derniers opus de ce cycle Jon Fosse au Pavé. 

Coté photos, c'était vraiment très délicat car la lumière était très directionnelle et créait des contrastes très importants, laissant la plus grande partie de la scène dans un noir complet. Parfaitement adaptée au spectacle, elle l'était moins pour la prise de vues. Bravo à Didier Borie, mais sache que je ne te remercie pas ;-)

Inauguration ce soir du Festival Marionnettissimo, le grand rendez-vous français et européen des formes animées. Je vais suivre cette année le festival en tant que photographe au lieu d'être simple spectateur.

Magnifique premier spectacle que cet "Angel", de la compagnie néerlandaise Duda Paiva : un subtil mélange de danse et de manipulation de marionnette, à la fois poignant et plein d'humour.

Pour mieux comprendre la séquence d'images, je vous propose le pitch écrit par le programmateur (je ne ferais pas mieux) : "Dans un cimetière, un clochard rencontre un ange de pierre et s'installe avec lui. S'engage alors une épopée onirique habitée de malédictions et de révélations. L'ange est-il un ami, un messager, un juge ou le fruit de l'hallucination d'un clochard enivré... ?"

Un vrai régal de spectateur comme de photographe ! Vivement les prochains spectacles, dès demain...

La lumière était plutôt correcte mais j'étais très loin, ce qui m'a fait presque exclusivement solliciter le Zeiss 135/1.8 alternativement sur les Alpha 700 et 900.

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Après Lagarce et Duras, les "Vagabonds" de Francis Azéma nous proposent cette année un cycle Jon Fosse avec quatre pièces dont le premier opus est "Hiver", un duo joué par Sylvie Maury et Francis Azéma. La pièce, très dure pourtant, est un petit chef d'oeuvre de finesse où tout est suggéré plutôt qu'asséné. Une pièce sur mesure pour Sylvie et Francis qui excellent dans le genre.

La création lumières de Didier Borie est superbe, malgré un niveau global d'éclairage beaucoup plus adapté à l'oeil humain qu'à la capture linéaire d'un boîtier numérique (éternelle histoire). L'Alpha 900 a heureusement fait des petits miracles, bien aidé par les Zeiss 135/1.8, 85/1.4 et 24-70/2.8.

Anne Lefèvre est une personnalité singulière et attachante du milieu du théâtre toulousain. Sa petite scène toute en largeur se résume en quelque sorte à un simple mais vaste proscenium, si près du public que ce dernier peut presque toucher les acteurs.

Théâtre laboratoire, il produit des spectacles-harangues toujours très vivants, et ce dernier opus n'a pas failli à la règle : Anne Lefèvre y a déployé son incroyable énergie, superbement épaulée par Sébastien Bouzin, que l'on a plutôt eu l'habitude de voir au Sorano dans les pièces de Didier Carette.

Spectacle très difficile à photographier, avec une lumière souvent faible, à dominante verte, et une absence de perspective due à la singularité de la scène. J'ai tout de même réussi à extraire quelques souvenirs photographiques de ce sympathique spectacle.

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Aujourd'hui se termine la quintuple série de portraits réalisée au Grenier Théâtre le 24 septembre 2008, avec: William A. On peut retrouver le comédien dans les galeries de plusieurs spectacles, le dernier en date étant le "En plein coeur" de Brigitte Fischer.

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Ce spectacle d'ouverture de la nouvelle saison du Sorano est un choc considérable. Les plus jeunes résumeraient ça en un "c'est énorme", et ils auraient raison.

Oui, c'est énorme ce qu'ont fait Didier Carette et son acteur Régis Goudot. Une telle adéquation entre un texte (pourtant difficile), un acteur, une mise en scène et une scénographie est rarissime. Régis Goudot porte ce texte de Copi à la perfection, jouant tous les personnages de la pièce, aux registres pourtant très différents, avec une énergie, une sensibilité et une justesse exceptionnelles. Quant à Didier Carette, il prouve une nouvelle fois, si besoin était, qu'il peut aborder tous les genres théâtraux, même les plus improbables, avec le même bonheur.

Que tout paraît fade après ça...

Du point de vue photos, j'ai eu la chance de recevoir mon Alpha 900 le matin même, et j'ai fait avec lui 80% des photos dans des conditions de lumière très difficiles, comme toujours dans les spectacles de Didier. L'Alpha 900 s'en est très bien tiré : j'ai pu shooter certaines scènes à 3200 ISO, et le gain en dynamique a été précieux. Crash test réussi pour le premier boîtier pro de Sony.

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