Ces deux pièces confirment le changement observé depuis quelques années : Didier Carette se montre aussi à l'aise dans les spectacles intimistes que dans les productions baroques qui ont fait sa spécificité et son succès pendant longtemps, alors que Francis Azéma délaisse quelque peu les styles classiques de mises en scène et ose des scénographies très originales. Tout ça pour le plus grand plaisir des spectateurs que nous sommes, et accessoirement du photographe que j'ai le privilège d'être pour ces deux monstres sacrés du théâtre à Toulouse.

Premier shooting en répétition hier soir pour cette Cerisaie : trois actes sur les quatre que comporte la pièce. J'avais été averti : moins de lumière que jamais dans ce spectacle, donc nécessité absolue d'optiques à grandes ouvertures et boîtiers réglés en haute sensibilité. C'est donc à 1600 ISO que j'ai pris l'essentiel des photos, avec mon quatuor habituel de focales fixes et mes Alpha 700.

Je confirme : très peu de lumière mais, en récompense, des scènes magnifiques sachant en plus que, parait-il, le plus beau tableau est au quatrième acte (j'irai le shooter probablement dimanche ou lundi).

Concentré sur la technique photo (mise à rude épreuve), je n'ai pu être embarqué par l'émotion au début de la pièce. En revanche les actes II et III m'ont littéralement scotché. J'en reparlerai quand j'aurai vu la pièce dans sa continuité car les répétitions, même quand il s'agit de filages comme hier, ne permettent pas une immersion idéale dans l'univers si délicat et poignant de Tchekov.

J'ai mis une galerie partielle en ligne, en attendant de la compléter avec l'acte manquant. A suivre...